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  • : TOUT SUR L'A.L.S.© (Analyse des Logiques Subjectives©)
  • : Blog scientifique sur l'A.L.S.© (Analyse des Logiques Subjectives©), méthode originale d'analyse de discours partant des métaphores quotidiennes et de la psychanalyse. Applications dans de nombreux domaines des Sciences Humaines et Sociales : linguistique, littérature (Camus), poésie (Baudelaire), traduction, rhétorique, argumentation, psychologie sociale. Textes, articles, exercices, discussions,dictionnaires.Google+
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23 octobre 2008 4 23 /10 /octobre /2008 10:30

Comment analysez-vous, au moyen de l'A.L.S., ces autres passages des "Mots pour le dire"?

Passage n°1
Je n'en pouvais plus. En sortant de ces séances, j'allais me soûler la gueule, me soûler à mort. [...]. Je me soûlais : je me détruisais, je me perdais, je me méprisais, je me haïssais.

Passage n°2
[ chez son analyste ] J'allais dans l'impasse, je m'allongeais, et maintenant je ne disais plus rien. [...] C'était le silence. Un silence lourd, morne. Il m'est même arrivé de m'endormir, là, sur le divan [...]. Le vague, le vague. Le même paysage que celui de mon adolescence : un désert gris, brumeux, sous un ciel beige, lisse. [...] Le divan. Les yeux ouverts sur la toile de jute qui tapissait les murs, cette platitude grise et beige à la fois unie et floue. Les yeux ouverts sur mon désert angoissant à la fois brumeux et lisse. Dans un lieu lisse et plat, sans végétation, sans relief, un jour maussade de mon enfance, j'avais rencontré mon père.

Passage n°3
Je chérissais ce livre [au] titre désuet. Dans le Grevisse (Le bon usage) il y a beaucoup de portes ouvertes sur la liberté et la fantaisie, beaucoup de clins d'œil, de signes de connivence vers ceux qui ne s'enferment pas dans l'orthodoxie d'une langue morte et d'une grammaire strictement corsetée.

Passage n°4
Comme prévu ma violence me jouait des tours et me faisait vivre de véritables séances de rodéo. Elle se cabrait entre mes bras et mes cuisses, elle m'entraînait dans des cavalcades furibondes. [...] C'est qu'elle était dangereuse la garce, elle était capable de me conduire au meurtre, à la destruction, que ça saigne, que ça éclate, que ça crève.

Début de réponse :


Passage n°1
Je n'en pouvais plus. En sortant de ces séances, j'allais me soûler la gueule, me soûler à mort. [...]. Je me soûlais : je me détruisais, je me perdais, je me méprisais, je me haïssais.

1) "Soûler" et "mort" fonctionnent comme deux inconnues dont il s'agit de déterminer la série et la valeur. La série, car "soûler" aurait pu être explicité en termes B (être gris, noir, rond, bourré, beurré, plein etc.) de même que "mort" (voir ce billet). Ici détruire, perdre, mépriser, haïr sont de la série A, donc soûler apparaî rétrospectivement rattachable à la série A (pour mort ce n'et que probable). La valeur de ces verbes, et donc de soûler, est péjorative. Tous ces mots étant "A -", ce passage est donc énoncé du point de vue "introverti" (I).

2) L'hypothèse fondamentale de l'A.L.S. est la suivante :
      "L'enfant, une fois identifié au texte du désir parental, qualifiera et traitera désormais tout objet (y compris lui-même et son parent) comme le parent l'a qualifié et a souhaité le traiter. C'est la satisfaction du parent, et non la sienne, qu'il exprime et recherche sans le savoir, en un « Que ta volonté soit faite ! ». [...] Les verbes exprimant le souhait du parent pourront se retrouver dans le discours de l'enfant à la voix active, passive, ou pronominale, comme l'avait observé Freud à propos du fantasme. "

Dans l'extrait ci-dessus, les verbes pronominaux permettent de remonter par la transformation inverse à la réaction devant l'enfant à venir :mépriser, haïr  et à son désir de le détruire ou de le perdre. Cf le billet Marie Cardinal et sa mère.


Passage n°2
[ chez son analyste ] J'allais dans l'impasse, je m'allongeais, et maintenant je ne disais plus rien. [...] C'était le silence. Un silence lourd, morne. Il m'est même arrivé de m'endormir, là, sur le divan [...]. Le vague, le vague. Le même paysage que celui de mon adolescence : un désert gris, brumeux, sous un ciel beige, lisse. [...] Le divan. Les yeux ouverts sur la toile de jute qui tapissait les murs, cette platitude grise et beige à la fois unie et floue. Les yeux ouverts sur mon désert angoissant à la fois brumeux et lisse. Dans un lieu lisse et plat, sans végétation, sans relief, un jour maussade de mon enfance, j'avais rencontré mon père.

Valeur : le contexte indique qu'elle est péjorative dans tout ce passage.

Série : à part les deux mots synonymes "vague" et "flou" de la série A (en italique) tout le reste est de la série B (en gras). Globalement le "point de vue" dans ce passage est "extraverti" (E), mais, comme pour l'analyse de Baudelaire, les exceptions doivent être confontrées à d'autres passages du livre, pour leur trouver grâce aux contextes une piste explicative.

Quand à angoissant, il semble qu'il faille ici non pas le traiter comme un adjectif abstrait de la série A, — opposé comme son synonyme "inquiétant" à "rassurant" (série B) —, mais simplement comme l'expression plus précise de la valeur péjorative associée à "désert" et plus généralement à tous les mots de la serie B présents dans ce passage.

Passage n°3
Je chérissais ce livre [au] titre désuet. Dans le Grevisse (Le bon usage) il y a beaucoup de portes ouvertes sur la liberté et la fantaisie, beaucoup de clins d'œil, de signes de connivence vers ceux qui ne s'enferment pas dans l'orthodoxie d'une langue morte et d'une grammaire strictement corsetée.

Valeur : le contexte indique qu'elle est positive dans tout ce passage ("chérir").

Série : à part le mot "connivence" qui peut être rattaché aux deux séries (dans ce contexte il est "A" et valorisé), tout le reste est de la série A (en italique) valorisée ou B dévalorisée. Globalement le "point de vue" dans ce passage est "extraverti" (E). "Désuet" est "B", mais on ne peut dire si l'auteur le voit comme une qualité ou un défaut.

Passage n°4
Comme prévu ma violence me jouait des tours et me faisait vivre de véritables séances de rodéo. Elle se cabrait entre mes bras et mes cuisses, elle m'entraînait dans des cavalcades furibondes. [...] C'est qu'elle était dangereuse la garce, elle était capable de me conduire au meurtre, à la destruction, que ça saigne, que ça éclate, que ça crève.

Valeur : le contexte indique qu'elle est négative dans tout ce passage.

Série : tous les mots "non neutres" sont de la série A (en italique) dévalorisée sauf "prévu" (B ; valorisé ?). Globalement le "point de vue" dans ce passage est "introverti" (I). La violence est ici personnifiée ("la garce"). La dernière phrase pourrait tout à fait figurer dans la bouche de la mère de Marie Cardinal, la garce étant sa fille qu'elle cherche à détruire, cf le billet Marie Cardinal et sa mère, lequel cas serait un exemple (parmi bien d'autres) à l'appui de la thèse : "c'est le parent qui parle [qui dit tel moment de son désir] par la bouche de l'enfant, comme le ventriloque parle par la bouche de sa marionnette".



Merci de bien vouloir laisser un commentaire ci-dessous



Français

L'A.L.S. (Analyse des Logiques Subjectives) est une méthode d’analyse des mots (lexèmes) d’un texte parlé ou écrit, inspirée par la psychanalyse, qui permet, sans recourir au non-verbal (intonations, gestes, mimiques), d’avoir une idée de la personnalité de l’auteur et de ceux qu’il peut espérer persuader ou séduire.

English
A.L.S (Analysis of Subjective Logics) is an analytical method concerned with the words (lexical items) of a spoken or written text. Drawing on psychoanalysis, it allows one, without resorting to the non-verbal (intonations, gestures, mimics, etc.), to get an idea of the personality of the author as well as of those one expects to persuade or to entice.

Deutsch
Die A.L.S (Analyse der Subjektiven Logiken) ist eine Untersuchungsmethode der Wörter (lexikalische Einheiten) eines gesprochenen oder geschriebenen Textes, mit einer Inspiration der Psychoanalyse, der erlaubt, ohne sich an das Nichtverbale (Intonationen, Bewegungen, Mimiken, u.s.w.) zu wenden, eine Idee der Personalität des Autors und derjenigen zu bekommen, die er zu überreden oder zu bezaubern hofft.

Português
A A.L.S. (Análise das Lógicas Subjetivas) é um método de análise das palavras (unidades lexicais) de um texto falado ou escrito, inspirado pela psicanálise, que permite, sem recorrer ao não-verbal (intonações, gestos, mímicas, etc.), ter uma idéia da personalidade do autor e daqueles que ele pode esperar persuadir ou seduzir.

Español
El A.L.S. (Análisis de las Lógicas Subjectivas) es un método de análisis de las palabras (lexemas) de un texto hablado o escrito, inspirado por la psicoanálisis, que permite, sin recurrir al no verbal (intonaciones, gestos, mímicas), tener una idea de la personalidad del autor y de aquellos a los que puede esperar persuadir o seducir.

Italiano
L'A.L.S. (Analisi delle Logiche Soggettive, è un metodo di analisi delle parole ("lexèmes") di un testo parlato o scritto, ispirata per la psicanalisi, che permette, senza ricorrere al no-verbale (intonazioni, gesti, mimici), di avere un'idea della personalità dell'autore e di quelli che può sperare di persuadere o sedurre.



Résumé : Blog de diffusion de textes et de discussions autour de l'Analyse des Logiques Subjectives, méthode linguistique originale d'analyse de discours partant des métaphores courantes et de la psychanalyse.

Abstract : Blog about "Analysis of Subjective Logics ", an original linguistic approach in discourse analysis.


Mots-clé : linguistique, analyse de discours, métaphore, psychanalyse, Lacan, psychologie, psychologie sociale, psychose, paranoïa, schizophrénie, rhétorique, argumentation, épistémologie, poésie, littérature, Baudelaire, traduction, malentendu, expressions figées, Jean-Claude Milner, Albert Camus, Marie Cardinal, Amélie Nothomb, Georges Brassens, Henry Miller, Parménide, Cyrano de Bergerac, Aragon, Nietzsche, hystérie, obsession, phobie, angoisse, inconscient, rêve, rébus, subjiciel

Keywords : linguistics, "discourse analysis", metaphor, psychoanalysis, Lacan, psychology, social psychology, psychosis, paranoia, schizophrenia, rhetorics, argumentation, epistemology, poetry, litterature, Baudelaire, translation, misunderstanding, frozen expressions, Jean-Claude Milner, Albert Camus, Marie Cardinal, Amélie Nothomb, Georges Brassens, Henry Miller, Parménide, Cyrano de Bergerac, Aragon, Nietzsche,
hysteria, fixed idea, phobia, anxiety, the unconscious, dream, rebus, subjiciel

Schlüsselwörter : Linguistik, Redeanalyse, Metapher, Psychoanalyse, Lacan, Psychologie, soziale Psychologie, Psychose, Paranoia, Schizophrenie, Rhetorik, Argumentation, Epistemologie, Poesie, Literatur, Baudelaire, Übersetzung, Mißverständnis, starre Ausdrücke, Jean- Claude Milner, Albert Camus, Marie Cardinal, Amélie Nothomb, Georges Brassens, Henry Miller, Parménide, Cyrano de Bergerac, Aragon, Nietzsche, Hysterie, Zwangsvorstellung, Phobie, Angst, Unbewusstes, Traum, Rebus, subjiciel

Palavras-chaves : linguística, análise de discursos, metáfora, psicanálise, Lacan, psicologia, psicologia social, psicose, paranóia, esquizofrenia, retórica, argumentação, epistemologia, poesia, literatura, Baudelaire, tradução, equívoco, expressões bloqueadas, Jean- Claude Milner, Albert Camus, Marie Cardinal, Amélie Nothomb, Georges Brassens, Henry Miller, Parménide, Cyrano de Bergerac, Aragon, Nietzsche, histeria, idéia fixada, fobia, inquietude, o inconsciente, sonho, rébus, subjiciel

Palabras-clave : lingüistica, análisis de discurso, metáfora, psicoanálisis, Lacan, psicología, psicología social, psicosis, paranoïa, esquizofrenia, retórica, argumentación, epistemología, poesía, literatura, Baudelaire, traducción, malentendido, expresiones cuajadas, Jean-Claude Milner, Albert Camus, Marie Cardinal, Amélie Nothomb, Georges Brassens, Henry Miller, Parménide, Cyrano de Bergerac, Aragon, Nietzsche, histerismo, obsesión, fobia, angustia, inconsciente, sueño, jeroglífico, subjiciel

Parola-chiave : linguistica, analisi di discorso, metafora, psicanalisi, Lacan, psicologia, psicologia sociale, psicosi, paranoia, schizofrenia, retorica, argomentazione, epistemologia, poesia, letteratura, Baudelaire, traduzione, malinteso, espressioni idiomatiche, Jean-Claude Milner. , Albert Camus, Marie Cardinal, Amélie Nothomb, Georges Brassens, Henry Miller, Parménide, Cyrano de Bergerac, Aragon, Nietzsche,  isterismo, ossessione, fobia, angoscia, inconscio, sogno, rebus, subjiciel
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