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  • : TOUT SUR L'A.L.S.© (Analyse des Logiques Subjectives©)
  • : Blog scientifique sur l'A.L.S.© (Analyse des Logiques Subjectives©), méthode originale d'analyse de discours partant des métaphores quotidiennes et de la psychanalyse. Applications dans de nombreux domaines des Sciences Humaines et Sociales : linguistique, littérature (Camus), poésie (Baudelaire), traduction, rhétorique, argumentation, psychologie sociale. Textes, articles, exercices, discussions,dictionnaires.Google+
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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 09:48

 

Du schéma L au schéma P ?

 

(suite et fin)



— Deuxième schéma, à quatre termes, qui montre :

 

  • d'une part comment le Logique (terme dérivé de Logos) s'interpose entre perçu et affect,

 
  • d'autre part comment le Logique irrigue et structure "sans faire de jaloux" aussi bien le rationnel (en rapport avec l'identification cognitive) que l'irrationnel (en rapport avec l'identification subjective) :

 

« C’est avec le langage, permis par la prématuration, donc la dépendance à l’adulte nourricier sans laquelle l’enfant ne pourrait s’intéresser au langage, qu’apparaissent chez l’homme deux nouveaux types de solutions adaptatives : les versants cognitif et  subjectif de l’identification.

—  La face “connaissance” de l’identification sert l’adaptation en fournissant à l’esprit humain des contenus mémoriels et des outils logiques qui le dispensent de devoir tout expérimenter, chaque génération disposant ainsi d’un savoir cumulatif considérable. [...] Ce savoir conscient ou préconscient est ouvert à la révision : si l’expérience le contredit ou si une argumentation le réfute, il pourra (en théorie) être questionné, remanié voire abandonné.

—  Mais l’enfant n’apprend pas à parler avec un dictionnaire et une grammaire. Il est introduit dans l’ordre symbolique (le grand Autre”) par le discours des petits autres” que sont ses parents, discours où s’entrelacent inextricablement les connaissances et le désir. Impossible de s’y dérober quand on dépend vitalement d’eux. [...] C’est là le point de départ de l’identification subjective, qui, quoique fille du langage, s’oppose par bien des traits à l’identification cognitive. Inconscient,imaginaire et fantasme font d’elle la face “méconnaissance” de l’identification. [...] Le savoir cognitif était révisable ; mais non le savoir subjectif, du fait qu’il est inconscient : rebelle à l’expérience et à l’argumentation critique, il fait le lit de toute croyance dogmatique. L’inquisition contre Galilée, le créationnisme contre Darwin, voilà, transposée à l’échelle de la société, la contradiction structurale entre identification subjective et identification cognitive, ces sœurs ennemies. »  

in Fantasme, Discours, Idéologie D’une transmission qui ne serait pas propagande, par Jean-Jacques Pinto, Revue Topique

(http://www.cairn.info/revue-topique-2010-2-page-31.htm)


Schéma P (intermédiaire) Id°s 

 

Sur le schéma, ces deux faces de l'identification relient à l'affect les branches Rationnel("connaissance”) et Irrationnel (“méconnaissance”) du Logique, selon notre proposition de définir l'identification comme la connexion signifiant-affect (thèse à développer ailleurs).

 

 

 

— Troisième et dernier schéma, également à quatre sommets, qui amène trois nouveaux termes et précise leurs relations avec les précédents :

 

• les termes introduits sont l'Imaginaire, le fantasme, et l'inconscient (au sens restreint), qui constituent la triade subjective :

 

           —   l'Imaginaire, on l'a vu, consiste dans la fiction de l'Un (“être”, “totalité”, “unité”, “indivisibilité”, “identité à soi-même”, etc., ce “Un-de-sens” ne devant pas être confondu avec le “Un comptable”). Insistons sur le fait que cet Imaginaire, fils duLogos, donc post-verbaln'a plus grand chose à voir (à part l'alibi de la Gestalt, de la forme perçue) avec l'imaginaire animal, qui est lui pré-verbal. : « Le double effet de l’imaginaire en tant qu’écran opposant son filtre à la communication du message inconscient, et en tant qu’élément constitué du code symbolique, a été confondu par eux (les psychanalystes) en une seule puissance, qu’ils n’ont pu dès lors apprécier qu’à des effets de résonance, aux interférences de plus en plus obscurcies. » (Lacan, même conférence que ci-dessus)

 

—  l'inconscient (a-grammatical dans les rébus, calembours, contrepèteries, anagrammes, où il brise les unités lexicales, “les mots”),                                                

    et le fantasme (grammatical, car, consistant en une formule phrastique, il respecte “les mots” et leur séquence temporelle, syntagmatique).

 

 Schema-P--avance-.jpg

 

• leur mise en relation avec les termes précédents :

 

l'Imaginaire est la résultante du Logos (terme parfois utilisé par Lacan comme équivalent à "Symbolique") et du perçu où cet Imaginaire verbal prend alibi de la Gestalt, de la forme perçue)                                                      

 

—  l'inconscient et le fantasme sont reliés en haut à l'Imaginaire, sur lequel ils s'appuient, et dont on pourrait dire qu'ils sont les rejetons indirects (thèse à développer ailleurs...), et en bas à l'affect, qu'ils mobilisent.

 

• un point mérite une explication plus approfondie : les termes inconscient et fantasme dérivant de l'Imaginaire et connectés à l'affect devraient ne se trouver que sur la partie droite de notre schéma, du côté de l'identification subjective et de l'Irrationnel. Mais en fait :

 

  •  de même que nos avons précisé dans le schéma 2 qu'en dépit des visions simplistes le Logique structurait aussi bien l'Irrationnel que le Rationnel,

 

  •  de même, en sens inverse, nous rappelons ici qu'indépendamment des succès que le cognitif et le rationnel obtiennent en débouchant "par distillation" sur la science moderne “galiléenne” empirique et mathématisée (voir Koyré repris par Lacan dans L'Œuvre claire de J.-C. Milner : http://analogisub.over-blog.com/article-33727797.html)

 

  •  ainsi se trouve justifié que les termes inconscient et fantasme figurent également sur la partie gauche du schéma ci-dessus, du côté de l'identification cognitive et du Rationnel , qu'on se réfère à la "pulsion épistémophile" décrite par Freud, ou au "mythe objectiviste" (voir note 3) de Lakoff et Johnson dans leur livre Les métaphores dans la vie quotidienne, livre analysé en détail dans mon article Métaphore et connaissance : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00802474/document.

 

 

Application de ces schémas et conclusion sont encore à rédiger... Patientez quelques jours

 

________________________________________________________________________

 

 

(note 3)  Le mythe de l’objectivisme :

« Le monde est constitué d’objets indépendants de l’observateur ... Nous acquérons notre connaissance du monde en faisant l’expérience des objets qui le constituent ... Nousappréhendons les objets du monde au moyen de catégories et de concepts quicorrespondent à des propriétés inhérentes des objets et à des relations entre les objets ... La réalité objective existe. La science peut en dernier ressort nous donner une explicationcorrecte, définitive et générale de la réalité ... Les mots ont des sens fixes ... Les hommes peuvent être objectifs ... s’ils usent d’un langage qui est clairement et précisément défini,direct et sans ambiguïté, et qui correspond à la réalité ... ».

 

Quelques exemples de ce mythe :

 

Parker 1666 (Groupe μ, 1982) : « Ainsi les imaginations débauchées et luxuriantes (des termes métaphoriques) se faufilant dans le lit de la Raison, non seulement le souillent par leurs caresses impures et illégitimes, mais, au lieu de notions et de conceptions vraies des choses, elles imprègnent l’esprit de fantasmes inconsistants »...

 

Hobbes (Molino, 1979b) : « Pour conclure, la lumière de l’esprit humain, ce sont les mots clairs, épurés, en premier lieu, et purgés de toute ambiguïté par des définitions exactes ... Au contraire, les métaphores, les mots ambigus ou qui ne veulent rien dire, sont comme des feux follets : s’en servir pour raisonner, c’est errer parmi d’innombrables absurdités ; leur aboutissement, ce sont les conflits, les discordes, le mépris »...

 

Charles Bally1666 (Groupe μ, 1982) : « le premier homme qui a appelé un bateau à voile une voile [synecdoque] a fait une faute »... Et ailleurs : « Toutes les fois qu’on peut remonter à la source d’une image, on se heurte à quelque infirmité de l’esprit humain ... La plus grande imperfection dont souffre notre esprit est l’incapacité d’abstraire absolument, c'est-à-dire de dégager un concept, de concevoir une idée en dehors de toutcontact avec la réalité concrète ... Telle est l’origine de la métaphore » …

 

Le mythe du subjectivisme, toujours d’après Lakoff et Johnson :

« Nos propres sens et nos intuitions sont les meilleurs guides pour l’action ... Ce qui compte le plus dans notre vie, ce sont les sentiments, la sensibilité esthétique, lespratiques morales et la conscience spirituelle, qui sont purement subjectifs ... L’art et lapoésie transcendent la rationalité et l’objectivité et nous mettent en contact avec la réalité de nos émotions et de nos intuitions ... Le langage de l’imagination, en particulier la métaphore, est nécessaire pour exprimer les aspects de notreexpérience qui sont uniques... L’objectivité peut être dangereuse, injuste, inhumaine. La science ne nous est d’aucune aide pour les questions les plus importantes de notre vie ... » …

 

Quelques exemples :

 

Baudelaire (Groupe μ, 1982) : « Le beau est toujours bizarre »...

 

Le Guern (Le Guern M., 1972) parlant des surréalistes : « la véritable métaphore a besoin de trop de liberté pour s’épanouir dans le cadre d’une série d’analogies préétablies etcontraignantes. C’est ce besoin de liberté qui explique la dévotion des surréalistes à une métaphore qui ne soit que métaphore, refusant d’être symbole »....”

 


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